• agriculture durable: la fondation crédit agricole du maroc veut démocratiser le pompage solaire

    Publié le: 4 juin 2018

    Après ses premiers projets dans les domaines de l’audit énergétique et la gestion des déchets, la fondation CAM pour le développement durable compte présenter les résultats de son programme de formations ainsi que son guide d’installation des pompes solaires lors de la 3e édition du Salon international de pompage solaire prévu en juillet prochain à Agadir.

    Technique adoptée par les petits et grands agriculteurs, le pompage solaire nécessite une installation adéquate pour garantir la sécurité de l’exploitant et la pérennité des équipements.

    Dans ce sens, la fondation a soutenu en 2017 le cluster solaire, un regroupement de fédérations professionnelles et d’établissements académiques d’enseignement et de recherche créé pour structurer la filière solaire et accompagner les industriels dans le renforcement de leurs compétences.

    Elle a mis en place, dans le cadre de ce soutien, des formations au profit des installateurs de pompes solaires, en partenariat avec la GIZ, l’agence de coopération internationale allemande pour le développement. Grâce à son matériel pédagogique, la fondation a réussi à faire bénéficier 50 installateurs de ces formations, dans les régions de Marrakech, Taza et Meknès.

    «Nous avons remarqué que les installateurs étaient dans l’obligation de respecter les normes de dimensionnement, de conception et de maintenance. D’où la nécessité des formations», nous déclare Leila Akhmisse, directrice exécutive de la fondation CAM pour le développement durable.

    Les modules de formation sont des cessions continues de 2 jours et demi, au profit d’installateurs qui travaillent déjà, afin d’adapter leur savoir-faire aux normes internationales.

    Un guide sur le pompage solaire au profit des agriculteurs est en cours de finalisation. Les rubriques s’articuleront autour des techniques d’entretien et d’utilisation du matériel. Le guide servira également à encadrer la relation de l’agriculteur aux fournisseurs (devis, bons de commande…)

    Le document sera diffusé lors de 3e édition du salon international de pompage solaire qui aura lieu en juillet prochain à Agadir, selon les dires de la directrice.

    L’audit énergétique, premier projet de la fondation CAM

    La fondation CAM pour le développement durable a entamé son premier projet en 2011 dans le domaine de l’audit énergétique. Elle a lancé dans ce sens une étude sur la consommation énergétique dans les fermes d’exploitation. L’enquête s’est concentrée davantage sur l’irrigation, qui accapare la plus grande part de consommation énergétique.

    Le projet a été mené en partenariat avec l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique qui contrôlait les rapports fournis par les bureaux d’études. Objectif: familiariser les agriculteurs avec les énergies renouvelables et démontrer l’efficacité de celles-ci.

    «La fondation a pu atteindre 20% d’économie d’énergie dans les 10 fermes couvertes par l’étude, et ce, grâce à des mesures simples», explique Mme. Akhmisse.

    Un projet derrière lequel la banque a développé « éco taqa », un produit pour financer à la fois les mesures d’efficacité énergétique (l’audit énergétique et la mise en œuvre d’actions d’efficacité) et l’installation des énergies renouvelables.

    Gestion des déchets organiques et industriels

    Après son projet dans les études énergétiques, la fondation a lancé en 2015 un projet d’étude visant l’introduction d’une gestion durable des déchets agricoles, particulièrement dans les zones irriguées. Le Gharb et Souss Massa sont les deux régions concernées par les enquêtes de terrain.

    L’objectif de cette étude technique est d’établir un état des lieux de la gestion des déchets agricoles pour pouvoir présenter des solutions durables pour leur gestion.

    Le programme concernait plus particulièrement les exploitations qui exportent leurs produits et qui devaient respecter les normes internationales ayant pour objectif la préservation de la biodiversité et de l’environnement, le bien-être social, les traditions ou les origines géographiques des produits et des aliments nutritifs.

    Les agriculteurs ont été informés et initiés aux techniques de gestion des déchets organiques découlant de toute sorte d’activité agricole (élevage, semences…) et des déchets inorganiques (plastique des équipements d’irrigation, du paillage, des serres…).

    source : medias24.com



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