• CIH Bank tente le pari du numérique

    Publié le: 5 octobre 2016

    La banque finalise sa transformation digitale
    Le groupe européen Sopra-Steria apportera son expertise
    Banque à distance, services connectés, réactivité instantanée et social-networking… C’est ainsi qu’Ahmed Rahhou, président directeur génétal de CIH Bank, voit la «banque de demain». Mieux: le patron de l’organisme financier est tellement engagé dans la dynamique digitale qu’il semble aller beaucoup plus vite que l’Etat. «Nous avons besoin d’une accélération de cette évolution digitale au niveau des autorités», a déclaré Rahhou, vle 29 septembre dernier, en marge d’un colloque organisé par le groupe à Casablanca. La banque annonçait, en fait, le bouclage d’un gros chantier de transformation digitale de ses process et systèmes d’information. Un méga-projet lancé au début de l’été, en même temps qu’une nouvelle signature pour cristalliser le nouveau positionnement marketing de la banque axé sur le digital. Pour le patron du CIH, «l’Etat joue un rôle très important dans la dynamique et la cadence de digitalisation de la société». Toutefois, cette mission se déploie encore à plusieurs vitesses. «Certaines administrations sont bien avancées, mais il y a aussi un peu de retard chez d’autres. Il manque une couche d’harmonisation des approches pour que la totalité du corps administratif et des prestataires de service public puissent être dedans», estime le patron de la banque. Avant de préciser qu’il est important qu’il en soit ainsi car beaucoup de choses, dans le digital, peuvent servir d’«accélérateurs du développement du pays».
    En attendant, sa banque, elle, avance d’un pas assuré vers le numérique. Et l’entreprise n’a certainement pas lésiné sur les moyens. Elle s’est en effet fait coacher par un géant pour guider sa transformation douce vers le digital. Il s’agit du groupe Sopra-Steria, l’un des leaders européens de la transformation numérique. Le coût de cette mutation n’a évidemment pas été communiqué, même si tout laisse croire que la facture devrait être salée. Mais quel que soit le montant investi, c’est peut-être là le prix à payer pour éviter de rater le virage stratégique du numérique. Ce qui pourrait être fatal à l’activité de la banque. Une orientation bénie, d’ailleurs, par l’anthropologue Pascal Picq, du Collège de France, invité à s’exprimer par la banque pour la circonstance. «Il ne s’agit pas de partir trop tôt ou trop tard, mais d’y aller maintenant! Le monde change très vite», déclare le chercheur. Pour Ahmed Rahhou, au delà du marketing, c’est tout un modèle de la banque qui est en train de changer et il faut rapidement s’y adapter. «Nous assistons à une disparition du monopole de la banque sur plusieurs types de services classiques que sont les moyens de paiement, les placements, l’épargne, etc. La banque de demain n’existera et ne gardera ses positions de marché que si elle peut répondre à cette nouvelle concurrence», prévient le PDG de CIH Bank. Un homme averti…

    source : leconomiste.com

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