congrès mondial environnement des villes 2016 : élaboration d’un arsenal législatif pour une gestion intégrée des villes côtières

Les participants au 6ème Congrès mondial Environnement des villes, qui a clôturé ses travaux mardi à Rabat, ont appelé à l’élaboration d’un arsenal législatif intégré de gestion des villes côtières selon une vision globale qui intègre les dimensions environnementale, économique, sociale et culturelle.
Les recommandations de ce congrès de deux jours ont mis l’accent sur les moyens de gestion des risques des changements climatiques dans les villes côtières, ainsi que la mise en œuvre de programmes éducatifs liés à la gestion durable de l’environnement côtier. Dans le rapport final présenté par Mohamed Fetouhi, président du comité d’Urbanisme et d’aménagement du territoire au conseil de Rabat, et enseigant-chercheur en environnement et développement durable, les participants ont également appelé à la mise en place d’une stratégie et des plans d’action arabes intégrés qui vont de pair avec les objectifs du développement durable 2015-2030.
Ils ont invité également à inscrire cet évènement dans la continuité afin d’échanger les pratiques, les initiatives, les expériences et les nouveautés concernant les villes côtières, et de coordonner la communication, tout en incitant les différents acteurs à prendre part à la COP22 et y faire entendre leur voix.
Ils ont aussi appelé à une mobilisation des pays développés pour appuyer les nations sous développées, pour sensibiliser aux problématiques de la justice environnementale, et à la gestion des risques des changements climatiques, notamment dans les villes côtières.
Il a été aussi recommandé de prendre en considération le patrimoine culturel et historique dans le domaine de la gestion de l’environnement marin des villes et de tirer profit des données des établissements de recherche scientifique en la matière.
En outre, l’accent a été mis sur la nécessité de la mise en place de systèmes d’informations qui permettront de prendre de bonnes décisions et de prévoir les risques qui menacent les villes côtières, outre la facilitation de l’échange de données entre les différents acteurs œuvrant en la matière.
Le congrès a également exigé la mise en œuvre d’un programme pour la détecte maritime et l’alarme précoce, et l’élaboration de plans adéquats, outre la promotion de la collaboration locale, régionale et internationale, notamment entre les organisations non gouvernementales et les instances scientifiques.
Les participants ont également plaidé pour l’amélioration des programmes touristiques durables, l’élargissement des usages des énergies propres, la promotion de la participation du secteur privé dans la transition énergétique, et la mise en réseau des différentes instances de partenariat spécialisé dans le domaine de la gestion des villes côtières.
Intervenant à l’occasion, la ministre déléguée auprès du ministre de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement chargée de l’environnement et la championne du Maroc pour la climat, Hakima El Haité, a souligné la nécessité de changer le mode de gestion des villes côtières en particulier, considérant que le congrès s’inscrit au centre du débat qui précède l’accueil par le Maroc de la Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22). L’accord de Paris exige des Etats de changer toutes les pratiques responsables des changements climatiques, à commencer par les modes d’industrialisation et de consommation, ainsi que les moyens de réflexion sur l’aménagement du territoire et les modes de déplacement, a-t-elle noté.
Par ailleurs, elle a attiré l’attention sur la nécessité de changer les pratiques quotidiennes et sur l’éducation de la génération montante à la culture du changement, pour lutter contre les changements climatiques et réduire les émissions des gaz à effet de serre, dont les premiers responsables sont les moyens de transport, l’industrie et les déchets.
L’innovation d’aujourd’hui permettrait de trouver des solutions pour demain, a affirmé Mme El Haite, soulignant que l’action seule de l’Etat reste insuffisante et que les collectivités locales et le secteur privé doivent également s’investir dans la gestion du dossier des changements climatiques.
Organisé par la Commune de Rabat conjointement avec le ministère de l’Intérieur, la municipalité de Dubaï et le Centre de l’Environnement des villes arabes et en collaboration avec l’Organisation des villes arabes, cet évènement représente une opportunité pour les responsables des villes côtières afin d’instaurer une plateforme d’échange et d’expertise dans un cadre de réflexion au sujet de la problématique environnementale.
Il a connu la participation de plusieurs hautes personnalités, ministres et représentants des gouvernements locaux, maires des grandes métropoles, décideurs et acteurs du secteur public et privé sur le plan local, régional et international, hommes d’affaires, et des experts dans le domaine de l’environnement des villes côtières ainsi que la société civile.
source : maroc-hebdo
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