• lutte contre le changement climatique : pourquoi les femmes doivent être mieux soutenues

    Publié le: 29 novembre 2016

    Avec l’exode des hommes, les femmes sont en première ligne pour la préservation de l’environnement. Elles ont besoin de formation et de moyens financiers plus conséquents pour mener à bien des projets générateurs de revenus et respectueux de la nature.

    Les femmes sont les premières victimes du changement climatique, elles sont aussi en première ligne dans la lutte pour la protection de l’environnement. Cependant, elles ne sont pas soutenues par les Etats pour qu’elles puissent bien jouer leur partition. En première ligne parce qu’à mesure que les dégâts engendrés par le réchauffement climatique s’étendent, les hommes sont obligés de s’exiler pour chercher du travail, les laissant seules faces aux charges familiales. C’est en substance le constat dressé par les intervenants lors du Forum organisé par la Fondation Yves Rocher, le 12 novembre, à Marrakech en marge de la Cop22, sous le thème «Femme et climat: la singularité de l’action des femmes». Pour cette institution, ce thème n’est pas fortuit. Avec une matière première constituée quasi exclusivement de plantes, nous avons «une dette vis-à-vis de la nature» et notre clientèle est essentiellement «féminine», a souligné Jacques Rocher, président d’honneur de la fondation, qui apporte son écot aux initiatives de préservation de l’environnement par diverses actions, notamment le reboisement (65 millions d’arbres plantés dans le monde) et le soutien de femmes porteuses de projets générateurs de revenus et respectueux de l’environnement (350 projets soutenus dans plusieurs pays, dans le cadre du «Prix Terres de Femmes», dont plusieurs au Maroc).

    Des défis énormes, mais pas insurmontables

    Grâce à des programmes du genre, il est possible de procurer plus de moyens à la gent féminine qui, à bien des égards, est plus ingénieuse que son alter ego masculin dans la lutte contre le réchauffement climatique. Les témoignages de tous les intervenants sur la résilience des femmes, en particulier ceux de Souhad Azennoud et Imane Taaime, respectivement lauréate du «Prix Terres de femmes» 2016 et 2011-2012, sont édifiants.

    A l’évidence, les défis sont énormes, mais ils ne sont pas «insurmontables», comme l’a souligné, à juste titre, Mme Monique Barbut, Secrétaire exécutive de la Convention des Nations Unies sur la lute contre la désertification (CNULCD). Un message optimiste qu’elle a réitéré en soulignant que «de petites actions peuvent avoir de grandes répercussions». Toutes les autres interventions ont abondé dans le même sens. Mais les panélistes ont beaucoup insisté, en dehors des financements, sur le besoin de formation des femmes, le transfert de savoir-faire et l’impérieuse nécessité de «reconnaître et valoriser leur rôle».

    source : lavieeco.com



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